Lun 28 juin, Jonquières-Saint-Mitre-Les-Remparts

Après une soirée sympathique et une bonne nuit dans un vrai lit, départ de bonne heure de Jonquières en passant par Beaucaire et Tarascon.

Beaucaire


 

Ensuite, après quelques villages aux pieds des Alpilles, j’ai du me farcir les steppes arides de la Crau, 20 kms d’une départementale fréquentée, en ligne droite, à plat mais face au vent et sans une ombre jusque Istres. 


Saint-Martin-de-Crau


 

Ce ne serait rien si, après 80 kms, je n’avais trouvé le seul bar du village fermé et il a fallu se contenter de peu.


Saint-Mitre-les-Remparts


Dernier repas frugal en solitaire


 

À la veille de mon arrivée probable à destination, j’ai des sentiments divergents. 

 

D’une part, je suis évidemment heureux d’avoir réalisé mon rêve. Rejoindre la Méditerranée au départ de la Belgique au fil de l’eau, sans moteur, c’était un objectif de longue date. La route était longue mais m’a apporté chaque jour ses découvertes et satisfactions: sentiment de liberté, paysages merveilleux, rencontres nombreuses de cyclos sympas, satisfaction d’avoir vaincu les petites difficultés quotidiennes… comme en bateau !

 

D’autre part, j’appréhende le retour sur terre car, comme un ami me rappelait les paroles de Théodore Monod, «Il est toujours dangereux de toucher terre et tout escale a ses périls ». Comment vais-je réintégrer les habitudes et les contraintes quotidiennes ? Bien sûr, les 3 semaines de navigation en solitaire mais avec escales et tous les gadgets modernes de communication ne m’ont pas permis de décrocher complètement. C’était très loin d’une aventure de l’extrême vu le confort et la sécurité de notre monde occidental.

 

Trop tôt évidemment pour en tirer des conclusions et en ressentir les effets possibles sur le long terme. Il me reste aussi à mûrir quelques réflexions que mes amis ont eu la gentillesse de m’envoyer:

 

  • Si on ne laisse pas le voyage vous détruire un peu, autant rester chez soi (Nicolas Bouvier)

 

  • Est-ce l’homme qui fait le voyage ou le voyage qui fait l’homme

 

  • À vélo, ce n’est jamais le même qui part et qui revient

 

La seule certitude que j’ai aujourd’hui: C’est le premier coup de pédale qui coûte


77 kms / 369 m D+




Commentaires

  1. J espère que ta commande de bière est bien arrivée. Tu pourras mediter tout cela en paix dans les brumes de l alcool.

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  2. Tout simplement bravo et merci pour les compte-rendus et les photos d'eaux bien paisibles !

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